RENCONTRE au Ministère de la santé
RENCONTRE au Ministère de la santé
RDV le 16 septembre 2019
Paris (75)
Publication du 27 Août 2019
Crédit photos © Sergey Nivens – Adobe Stock
LES ZUROS au Ministère de la santé le lundi 16/09/2019
L’association LES ZUROS sera reçue le lundi 16 septembre 2019 au Ministère de la santé pour évoquer la question du non remboursement de l’immunothérapie dans le cas des cancers de la vessie métastatique.
LE 22 Août 2019 nous envoyions un communiqué au Ministère.
Dans la journée, celui-ci nous faisait part de l’intérêt de Madame la Ministre pour cette Dans la journée, celui-ci nous faisait part de l’intérêt de Madame la Ministre pour cette question et de la réflexion amorcée sur la question.
Le 16/09, nous rencontrerons les directions concernées par cette question cruciale.
Nous ne manquerons pas de revenir vers vous pour évoquer les suites.
COMMUNIQUE DU 22 Août 2019.
L’immunothérapie dans le traitement du cancer de la vessie et problématiques soulevées par le non remboursement.
L’association de patients atteints de cancer de vessie « Les Zuros » a été créée en juin 2017 (1). Elle a pour objectif de rompre l’isolement des patients et de porter leur voix, veiller à une meilleure connaissance de cette pathologie et à terme, collecter des fonds pour aider des projets scientifiques portant spécifiquement sur ce cancer. Ses statuts sont déposés à la sous-préfecture de Béthune .
Le cancer de la vessie est une pathologie qui affecte entre 13 000 et 20 000 personnes nouvelles chaque année rien qu’en France. C’est le 7ème cancer le plus courant et il affecte en majorité les hommes. (2)
C’est un cancer peu médiatisé et de ce fait, il ne fait pas l’objet d’un véritable travail de prévention et d’information.
Il a pour particularité de disposer de traitements destinés à empêcher les récidives pour certains stades ; il s’agit de l’amétycine et du BCG intravésical. Or ces traitements ont déjà connu des situations de pénurie. Ces situations rajoutent du stress au patient touché par une pathologie de l’intime.
Si ce cancer est dépisté dans environ 70 % des cas à un stade superficiel, 30 % des patients sont dépistés à un stade plus avancé.
Ces 20 dernières années, il n’y a guère eu d’innovation thérapeutique pour ce cancer.
Les espoirs reposent désormais sur l’immunothérapie, une innovation récente qui donne des résultats prometteurs pour certains cancers dont le cancer de la vessie.
Ce traitement consiste en la réactivation des défenses immunitaires.
Comme le disait le docteur Yann Neuzillet en 2016 (3).
Si on parvient à réveiller le système immunitaire, à le rendre à nouveau efficace, on peut espérer lutter efficacement contre ces cancers.
3 immunothérapies existent à l’heure actuelle pour traiter le cancer de la vessie : il s’agit de l’Atezolizumab, Pembrolizumab et Nivolumab.
Le Pembrolizumab développé par les laboratoires MSD est le traitement qui a pour l’heure démontré le plus d’efficacité chez des patients métastatiques avec une efficacité d’environ 25 %.
D’autres essais sont actuellement conduits en France et à travers le monde, dans de nombreuses situations, y compris des stades plus précoces. On associe par exemple l’immunothérapie avec la chimiothérapie (les résultats seront connus d’ici la fin de l’année 2019) ou avec le BCG intravésical (exemple de l’essai ALBAN conduit dans 30 centres en France).
Ces études permettront de faire évoluer la connaissance et de pouvoir mieux cibler les patients susceptibles de réagir à l’immunothérapie.
Or la situation de la France est paradoxale. En effet, ces traitements bénéficient d’une autorisation de mise sur le marché pour les patients atteints de cancer des voies urinaires métastatiques (4) , préalablement traités par chimiothérapie, mais, à ce jour, ils ne sont toujours pas remboursés eu égard à leur coût. Cette situation paraît injuste lorsque l’on sait que ces immunothérapies sont déjà remboursées pour d’autres cancers, notamment les cancers du poumon, du rein, de la peau. Par ailleurs les immunothérapies sont prises en charge dans d’autres pays européens pour l’indication cancer de la vessie.
Loin de nous l’idée de jouer sur une concurrence entre cancers (un cancer est un drame personnel), mais nous nous interrogeons sur cette disparité préjudiciable aux patients.
Cette situation entraîne donc la non-prescription d’immunothérapie à des patients qui pourraient être soignés en deuxième ligne par ces traitements. Cela représente environ 2 000 personnes par an.
Par ce présent communiqué rappelant la situation actuelle, notre association de patients souhaite attirer votre attention sur cette injustice, cette iniquité pour les patients atteints de cancer de la vessie.
Nous souhaiterions donc que la position du Ministère évolue sur cette question pour permettre le remboursement des immunothérapies jugées les plus efficaces eu égard à l’état des connaissances de la médecine.
Nous ne doutons pas que les recherches conduites permettront de cibler avec efficacité les patients et ainsi leur offrir des perspectives favorables à l’avenir.
Nous souhaitons donc que le Ministère de la Santé engage dès à présent cette réflexion positive urgente qui, dans les mois à venir, permettra de sauver des vies, d’éviter à des familles de perdre des proches, à offrir à tous une égalité dans les chances de soin, notamment si on compare notre situation actuelle à celles de nos voisins européens.